Papillomavirus : les questions, les réponses

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Papillomavirus : les questions, les réponses


 
Que faut-il savoir sur le cancer du col de l'utérus et les papillomavirus ? Quels sont les risques de contamination ? Comment s'en protéger ? Quel dépistage ? Quels sont les traitements des lésions pré-cancéreuses ?
SOMMAIRE
  • 1) Les papillomavirus, c'est quoi ?
  • 2) Comment savoir si on est contaminé par un papillomavirus ?
  • 3) Comment se contamine-t-on par les papillomavirus ?
  • 4) Comment se protéger contre les papillomavirus ?
  • 5) Une fois la lésion détectée, quel est le traitement ?
  • 6) Qu'en est-il du vaccin contre les papillomavirus ?

1) Les papillomavirus, c'est quoi ?

Les papillomavirus représentent une famille de virus. Il en existe plus d'une centaine, dont une vingtaine touche préférentiellement les voies génitales, en particulier les organes sexuels féminins. Parmi ces nombreux papillomavirus, certains seront à l'origine de cancers du col de l'utérus après avoir créé des lésions bénignes qui se cancériseront éventuellement ultérieurement.

2) Comment savoir si on est contaminé par un papillomavirus ?

Il suffit de faire un frottis de dépistage régulièrement. On recommande actuellement un frottis tous les trois ans si aucune anomalie n'a été détectée au dernier frottis.

3) Comment se contamine-t-on par les papillomavirus ?

Les femmes sont très fréquemment contaminées dans les premières années de leur vie sexuelle parce qu'il s'agit de virus de la peau extrêmement infectants. La contamination ne se fait pas par le sperme ou le sang, mais par contact avec la peau. Même en mettant un préservatif qui va couvrir la verge, il peut y avoir contamination par la peau de la verge non complètement recouverte, mais aussi par contact avec les doigts, la bouche, etc. Il n'y a pas de signes d'atteinte : ni perte vaginale, ni douleur, ni fatigue, ni trouble gastrique. Près de 80% de femmes éliminent naturellement les papillomavirus dès lors qu'ils sont entrés dans l'organisme. Les autres ne possèdent pas une immunité suffisamment importante pour les éliminer. La plupart du temps, ils sont seulement immobilisés, neutralisés. Ils attendent patiemment, parfois pendant des dizaines d'années que l'immunité diminue légèrement pour pouvoir agir et parfois provoquer progressivement des lésions du col, lesquelles peuvent devenir malignes, cancéreuses selon le type de virus en cause.
 

4) Comment se protéger contre les papillomavirus ?

On ne peut pas vraiment se protéger contre les papillomavirus. Le préservatif ne peut pas être considéré comme une protection vraiment efficace contrairement à d'autres infections sexuellement transmissibles. Le frottis de dépistage s'impose régulièrement à toutes femmes pour repérer les 20% qui ne s'en seront pas débarrassées naturellement.

5) Une fois la lésion détectée, quel est le traitement ?

D'abord, on pratique une biopsie pour vérifier la nature de la lésion.
Il existe ensuite deux types de traitements :
  • Si la lésion est située sur la partie externe sur le col, elle est facilement accessible au laser. On réalise alors une vaporisation laser (désintégration de la lésion au rayon laser), une micro-intervention extrêmement précise.
  • Si la lésion se situe à l'intérieur du canal du col, on ne peut utiliser le laser, celui-ci risquant d'abîmer le canal et d'avoir des conséquences pour la fécondité, pour l'accouchement, etc. On procède alors à une conisation, c'est-à-dire que l'on enlève un "coin" plus ou moins limité de col.
En revanche, lorsque les lésions sont déjà cancéreuses, les interventions sont beaucoup plus lourdes.

6) Qu'en est-il du vaccin contre les papillomavirus ?

La vaccination contre les HPV est récente. Elle immunise contre les virus de type 16 et 18 qui sont responsables de 70% de lésions précancéreuses du col. Lorsqu'on est vacciné contre ces deux souches, on diminue ainsi de 70% le risque d'avoir une lésion par ces virus. La protection n'est pas de 100% car il y a d'autres virus qui ne sont pas concernés par le vaccin, mais avec cette vaccination, on fait considérablement chuter le nombre de lésions précancéreuses chez les femmes vaccinées. En outre, le vaccin est maintenant très utilisé depuis plusieurs années, ce qui donne le recul suffisant pour affimer qu'il n'est pas dangereux.
Attention, les vaccins ne sont pas thérapeutiques mais préventifs. Ils ne seront jamais aussi efficaces et aussi performants que s'ils ont été entrepris chez les filles qui n'ont jamais eu de rapports sexuels. C'est pourquoi la vaccination n'est remboursée que chez les toute jeunes filles de 12 ans ou plus (jusqu'à 18 ans).

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