Les impatiences, une maladie sous-diagnostiquée
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Les impatiences, une maladie sous-diagnostiquée
Le syndrome des jambes sans repos est une pathologie répandue, qui peut perturber lourdement la qualité de vie et le sommeil. Considérée comme une maladie neurologique, elle est aujourd'hui bien connue, mais reste sous-diagnostiquée et sous-traitée. Le point sur les critères de diagnostic et les traitements des impatiences.

Impatiences ou jambes sans repos
Les impatiences, ou syndrome des jambes sans repos, touchent 8,5% de la population, 2% pour les formes sévères. Ces formes sévères, qui interfèrent pourtant considérablement avec la vie quotidienne, ne donnent lieu à une consultation que dans la moitié des cas, tandis que seuls 5 à 10% s'adressent à un neurologue.
Pourtant, les critères diagnostics sont aujourd'hui bien définis :
Pourtant, les critères diagnostics sont aujourd'hui bien définis :
- Nécessité de bouger les jambes, souvent associée à des sensations désagréables dans les membres inférieurs.
- Survenue ou aggravation de ces symptômes au repos ou durant les périodes d'inactivités, particulièrement en position assise ou allongée.
- Amélioration partielle ou totale des troubles lors du mouvement, en particulier lors de la marche ou d'étirements.
- Aggravation ou survenue exclusive dans la soirée ou la nuit.
Ces symptômes ont de graves répercussions au quotidien et finissent par peser lourdement sur les activités socioprofessionnelles et familiales. En effet, ils provoquent des troubles du sommeil, des difficultés d'endormissement et des réveils nocturnes multiples, lesquels engendrent fatigue et somnolence diurne excessive.
Quelles sont les causes des jambes sans repos ?
- Il existe très souvent des antécédents familiaux et plusieurs gènes seraient impliqués.
- Une carence en fer peut être en cause, et doit être systématiquement recherchée. C'est probablement pourquoi le syndrome des jambes sans repos est plus fréquent durant la grossesse.
- Certaines maladies peuvent également en être à l'origine : insuffisance rénale dialysée, prise de certains médicaments (inhibiteurs de la recapture de sérotonine, neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques), diabète et maladies neurodégénératives.
Parmi les maladies neurodégénératives, la maladie de Parkinson représente une cause classique d'impatiences. En effet, le traitement par la L-dopa tend à augmenter les symptômes et pourrait ainsi servir de catalyseur ou de révélateur d'un syndrome des jambes sans repos. Toutefois, il n'existe actuellement aucun argument suggérant que les impatiences prédisposent à la maladie de Parkinson.

Les traitements en cas d'impatiences
Les formes légères d'impatiences, qui n'entravent pas la vie quotidienne du patient, relèvent des conseils hygiéno-diététiques.
En revanche, les formes d'impatiences modérées à sévères nécessitent une prise en charge médicamenteuse. On recourt en première intention à des agonistes dopaminergiques.
En cas d'échec, on fait appel à la L-dopa (précurseur de la dopamine). Toutefois, la prudence est de mise avec cette molécule, car elle peut dans certains cas augmenter les symptômes. Si la dopamine est contre-indiquée, inefficace ou mal tolérée, on peut recourir aux benzodiazépines, aux opiacés ou aux antiépileptiques, en mono ou en poly-thérapie.
L'arsenal médicamenteux susceptible de traiter le syndrome des jambes sans repos est assez large. Alors n'hésitez pas à consulter
et ne soyez pas alarmé si votre médecin vous oriente vers un neurologue!
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