Le stress à fleur de peau

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Le stress à fleur de peau


 
Cela ne fait plus aucun doute scientifiquement : stress et problèmes de peau sont parfois intimement liés. Mais concrètement, par quels mécanismes notre psychisme peut-il agir sur notre peau ? Est-il dès lors possible de soigner des maladies cutanées en prenant soin de son mental ? Éléments de réponse. 

La peau, touchée par plusieurs sortes de stress

Les dermatologues distinguent en réalité deux types de stress pouvant avoir des répercussions sur la peau. Le stress oxydatif, tout d’abord, est un stress « physiopathologique » qui correspond à une agression des cellules par les radicaux libres. Ces substances, responsables du vieillissement cutané, sont produites en permanence par l’organisme. Mais certains facteurs extérieurs (tabac, alimentation déséquilibrée, pollution, UV…) peuvent néanmoins augmenter leur production et donc leurs effets néfastes sur la peau.
Ce type de stress est évidemment à ne pas confondre avec le stress nerveux, dit « psychologique ». Le rouge vous monte aux joues dès que vous devez prendre la parole en public ? La paume de vos mains devient moite après une grosse frayeur ? Comme tout le monde, vous avez déjà certainement expérimenté les conséquences du stress nerveux sur votre corps, et plus spécifiquement sur votre peau.

Maladies de peau : le stress comme facteur déclenchant

En marge de ces petits désagréments, certes inconfortables, mais bénins, il est aujourd’hui prouvé que ce stress est capable d’aggraver – voire de (ré)activer – certaines maladies spécifiques de la peau. « En cas de terrain prédisposant, le psoriasis*, le vitiligo, la pelade ou encore l’urticaire par exemple sont des maladies cutanées dont les poussées peuvent être exacerbées sous l’effet du stress ou de l’anxiété », confirme le Dr Lara El Hayderi, dermatologue au CHU de Liège. Concrètement, comment le stress agit-il sur la peau ? Si la question n’est pas totalement élucidée, le mécanisme de base est néanmoins connu. La peau est en réalité directement connectée au système nerveux par le biais de messagers chimiques, appelés neuromédiateurs. « Dans un état de stress, les influx nerveux peuvent ainsi déclencher une cascade inflammatoire au niveau de la peau et donner lieu à ce type de lésions inflammatoires. »

Problèmes de peau et stress : un cercle vicieux

Mais les liens qui unissent stress et problèmes de peau peuvent encore être plus pernicieux… En effet, si le stress est un facteur déclenchant de certaines maladies cutanées, l’inverse est également vrai. Les symptômes inesthétiques ou douloureux typiques de certaines pathologies ont souvent des conséquences sur le moral. En portant atteinte à l’image de soi, celles-ci peuvent alors également être en retour une source importante d’anxiété. « Un cercle vicieux qui se manifeste par exemple très bien dans le cas de la pelade, cette maladie inflammatoire chronique qui touche les follicules pileux. Plus on angoisse, plus on perd ses cheveux… et plus on perd ses cheveux, plus on angoisse. »

Traiter la peau en soignant le mental

Une lutte efficace contre l’anxiété semble donc aujourd’hui indispensable dans le traitement de certaines maladies de peau. Pour diminuer son stress ? Il n’existe évidemment aucune recette miracle… Mais en marge d’une activité physique régulière, d’une alimentation et d’un sommeil de qualité, différentes méthodes peuvent aider à se relaxer tout en renforçant son mental : sophrologie, yoga, massages, techniques de respiration… « En complément d’un traitement topique ou médicamenteux adapté à la pathologie dermatologique, il m’arrive régulièrement de recommander des alternatives non médicales telles que l’homéopathie, voire l’acupuncture. Pour réduire le risque de rechute, il est en effet important de prendre en compte tous les acteurs de ces pathologies. » 

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