Epilepsie chez l'enfant: ne soyez pas alarmiste !
Notre Billet du blog :"Santé et Bien être"
Epilepsie chez l'enfant: ne soyez pas alarmiste !
Se manifestant par des crises récurrentes dues à une activité électrique anormale du cerveau, l'épilepsie touche environ 0,5% de la population.
Chez l'enfant, les formes les plus fréquentes d'épilepsie sont celles qui disparaissent en grandissant...

SOMMAIRE
- L'épilepsie chez l'enfant est fréquente
- Conséquences de l'épilepsie sur le développement des enfants
- Epilepsie chez l'enfant: les pointes rolandiques
- Les absences dans l'épilepsie chez l'enfant
- Epilepsie chez l'enfant, comment en sortir?
L'épilepsie chez l'enfant est fréquente
Les crises d'épilepsie peuvent apparaître à tout âge.
Chez l'adulte, la maladie se déclenchera le plus souvent suite à un AVC (accident vasculaire cérébral), un traumatisme crânien, une tumeur ou une maladie neurodégénérative, bien qu'elle puisse être sans cause identifiée.
Chez l'enfant, l'épilepsie reste majoritairement d'origine inconnue. "C'est une maladie due non pas à une mais bien à plusieurs causes. Parmi les connues on cite souvent des malformations cérébrales, survenues à la grossesse.
Dans les autres cas, le facteur génétique joue vraisemblablement un rôle important."
65% des épilepsies auraient une origine génétique, même si celle-ci reste indéterminée. "Ce n'est pas un gène qui est en cause, mais bien des combinaisons spécifiques de gènes."
Conséquences de l'épilepsie sur le développement des enfants
Parce qu'elles surviennent dans un cerveau qui n'est pas encore tout à fait formé, les crises d'épilepsie chez l'enfant ont parfois des conséquences plus lourdes que chez l'adulte.
"Les crises peuvent avoir un impact sur le développement. Théoriquement, plus l'enfant est jeune, plus il y a de risques. Mais il ne faut pas être alarmiste : certaines formes d'épilepsie restent bénignes, y compris chez le nourrisson".
Epilepsie chez l'enfant: les pointes rolandiques
Une crise d'épilepsie peut se traduire de différentes façons: mouvements anormaux, convulsions… avec ou sans perte de conscience.
Chez l'enfant, la forme la plus fréquente d'épilepsie (25% des cas) se manifeste le plus souvent par des crises pendant lesquelles l'enfant reste conscient mais n'est plus capable d'articuler. La mâchoire semble bloquée et la bouche est légèrement déviée. Il y a souvent des petits mouvements au niveau de la bouche et parfois du bras. En général, les crises sont peu fréquentes.
Cette épilepsie appelée rolandique tire son nom de la forme et de la localisation (au niveau du sillon de Rolando, entre le lobe frontal et pariétal du cerveau) des ondes électriques détectées à l'électroencéphalogramme. Elle disparaît à la puberté dans 100% des cas.
Les absences dans l'épilepsie chez l'enfant
Les absences sont la deuxième forme la plus fréquente d'épilepsie chez l'enfant (10 à 15% des cas).
Souvent difficile à diagnostiquer, cette forme d'épilepsie se traduit par de brèves ruptures de contact de quelques secondes, qui se produisent quotidiennement. L'enfant ne se rend pas compte de ces absences, mais en subit souvent les conséquences: difficultés d'apprentissage, de mémoire… "Heureusement, quand elles commencent dans l'enfance, les absences disparaissent en grandissant dans environ 80% des cas" .
Epilepsie chez l'enfant, comment en sortir?
Malheureusement, toutes les formes d'épilepsie ne disparaissent pas avec l'âge et, en attendant, nécessitent un traitement. Les crises d'épilepsie chez l'enfant peuvent être dangereuses au quotidien - piscine, vélo… - mais peuvent aussi altérer le développement psychomoteur à long terme.
Les traitements visent donc à contrôler au maximum la survenue des crises d'épilepsie. "La prise en charge médicamenteuse permet de supprimer les crises chez environ deux tiers des patients."
La chirurgie reste une alternative intéressante, pour le tiers restant, même si tous les patients ne sont pas candidats. "Il faut que le foyer épileptique soit localisé, unique et ne se situe pas dans une zone fonctionnelle importante. Et il faut que le patient soit d'accord. Car la chirurgie du cerveau fait souvent peur. C'est pourquoi, en Belgique, on compte seulement deux cents chirurgies de l'épilepsie par an."
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