Pas d'automédication pendant la grossesse

Notre Billet du blog :"Santé et Bien être"

Pas d'automédication pendant la grossesse


 
Les femmes enceintes prennent trop de médicaments, sans toujours savoir si les risques pour le fœtus ont été évalués ou pire, s'ils sont contre-indiqués pendant la grossesse.
On estime qu'entre 20 et 30% des médicaments consommés pendant la grossesse releveraient de l'automédication.
SOMMAIRE
  • Automédication pendant la grossesse : quels sont les risques encourus ?
  • Quels sont les médicaments concernés ?
  • Conseils
Il ne s'agit pas d'affirmer que tous les médicaments sont dangereux pendant la grossesse, mais simplement de préconiser une consommation rationnelle de ceux-ci grâce à une bonne information et à un suivi médical attentif.

Automédication pendant la grossesse : quels sont les risques encourus ?

Les médicaments administrés pendant la grossesse ont des effets bien différents chez la mère et chez le bébé à naître. Il existe chez ce dernier une grande sensibilité en raison de la fragilité de son organisme en cours de développement.
C'est le placenta, zone d'échanges entre la mère et le fœtus, qui permet le passage de certains médicaments dans le sang de l'enfant. La prise de ces médicaments peut ainsi entraîner des altérations irréversibles (ou anomalies congénitales) touchant aussi bien les membres, la face, le cœur que le système nerveux. Cela s'appelle l'effet « tératogène ».
Il faut savoir que chez le fœtus, les médicaments agissent plus longtemps et de façon plus intense car son organisme ne possède pas encore toutes les capacités de « digestion » tissulaire, appelé aussi catabolisme.
Bien sûr, la prise de médicaments n'a pas de conséquences dramatiques dans tous les cas et les malformations éventuellement constatées sont heureusement minimes le plus souvent. Il faut néanmoins savoir que des risques potentiels existent et qu'ils diffèrent selon le moment de la prise de médicaments pendant la grossesse.
Le 1er trimestre est la période la plus risque
C'est au cours des trois premiers mois que le futur enfant est le plus sensible car c'est la période de formation de l'embryon, celle où les organes et les structures anatomiques se mettent en place. C'est pendant cette phase que les malformations peuvent donc être les plus graves. Pendant les six autres mois de la grossesse, le risque de malformation lié à une prise médicamenteuse est nettement plus faible. Cependant attention, il demeure un risque réel de toxicité directe sur le fœtus.

Quels sont les médicaments concernés ?

De nombreux médicaments peuvent être à l'origine de telles complications chez l'enfant à naître et il n'est pas facile d'en déterminer la liste exacte.
En effet, il est impossible, au cours du développement d'un médicament, d'étudier les risques de malformations directement sur l'embryon. On ne peut disposer que d'extrapolations à partir des effets observés chez l'animal. Il n'est donc pas possible d'affirmer à 100% l'innocuité d'un médicament sur le fœtus. C'est pourquoi la règle générale est de limiter au maximum la prise de médicaments pendant la grossesse, et en tout cas de se limiter aux indications impératives.
On peut néanmoins considérer que pratiquement toutes les classes thérapeutiques sont susceptibles d'entraîner des risques pendant la grossesse. Citons notamment certains antibiotiques, antiparasitaires, médicaments à visée hormonale, anticoagulants, anti-épileptiques, antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, lithium, antalgiques, anti-inflammatoires.
Même si certains médicaments appartenant à ces classes thérapeutiques sont théoriquement sans danger chez la femme enceinte, il faut toujours demander l'avis de son médecin ou de son pharmacien avant de prendre quel que médicament que ce soit.

Conseils

Évitez toute automédication, quel que soit le moment de la grossesse. La prudence exige un avis médical pour tout médicament, même s'il est vendu sans ordonnance et même s'il est à base de plantes !
A l'inverse, il n'est pas question d'arrêter un traitement au long cours en cas de maladie chronique, comme un diabète, une hypertension artérielle ou une épilepsie. Là encore, c'est votre médecin qui vous indiquera la conduite à tenir, c'est-à-dire soit maintenir votre traitement tel quel, modifier la posologie ou encore changer de médicament pour un autre moins toxique.
Pensez bien à toujours préciser que vous êtes enceinte lors de tout contact avec un professionnel de santé : médecin, pharmacien, infirmière, etc.
Au cours de l'allaitement, la conduite à adopter doit rester la même que pendant la grossesse : 
ne prendre aucun médicament sans un avis médical.      

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