Vitamine D chez l'enfant : peut (nettement) mieux faire !
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Vitamine D chez l'enfant : peut (nettement) mieux faire !
Les apports alimentaires en vitamine D sont probablement insuffisants chez les jeunes enfants et les recommandations en matière de supplémentation sont très diversement appliquées. Les bons conseils font les bons os
!

SOMMAIRE
- Une déficience fréquente en vitamine D chez les enfants
- De grands besoins avec peu d'aliments
- Le squelette en danger
- L'hiver est rude
- Combler le manque
Une déficience fréquente en vitamine D chez les enfants
La vitamine D est apportée par l'alimentation et synthétisée au niveau de la peau sous l'effet du rayonnement solaire. Chez le jeune enfant qui a des besoins accrus en vitamine D, une supplémentation médicamenteuse est recommandée dès la naissance et jusqu'à l'âge de 5 ans, depuis plusieurs années. Aujourd'hui, le rachitisme, signe majeur de la carence en vitamine D, a pratiquement disparu. En revanche la déficience en vitamine D concerne encore de nombreux enfants et surtout des adolescents.
De grands besoins avec peu d'aliments
Les aliments qui contiennent naturellement des quantités significatives de vitamine D sont relativement peu nombreux et ils sont surtout très peu consommés par les enfants. Les plus riches sont les poissons gras, saumon, hareng, sardine, truite arc-en-ciel, anchois, quel que soit leur mode de conservation et de préparation
et la traditionnelle huile de foie de morue. Seuls certains aliments sont enrichis en vitamine D notamment le lait et les produits laitiers frais, mais aussi les matières grasses tartinables (c'est une obligation légale en Belgique) ou certaines huiles.
Le squelette en danger
Les rares enquêtes nutritionnelles menées chez les plus jeunes témoignent de cette insuffisance d'apport chez l'adolescent. D'autant plus qu'au-delà des recommandations, la supplémentation médicamenteuse fait l'objet de peu de compliance de la part des parents, en particulier jusque l'âge de 5 ans. Cela pose un sérieux problème, car la récente Enquête de Consommation Alimentaire de 2004 alertait aussi sur les carences en calcium chez les adolescents. Traduisez : ils ne feront pas de vieux os face à l'ostéoporose !
L'hiver est rude
Les réserves en vitamine D sont à leur niveau le plus bas à la fin de l'hiver, car la production de vitamine D est très réduite, faute d'ensoleillement et surtout d'exposition suffisante. D'où l'intérêt d'un apport en vitamine D alimentaire et/ou médicamenteux pour compenser cette déficience hivernale, comme le préconisent de plus en plus d'experts, notamment à la lumière des découvertes récentes sur les bienfaits de la vitamine D, une véritable vitamine de santé !
Combler le manque
Outre la supplémentation médicamenteuse jusque 5 ans, la constitution d'un stock suffisant de vitamine D requiert une exposition régulière au soleil (au minimum, des bras, des jambes et du visage) et la consommation d'aliments naturellement riches en vitamine D (poissons gras notamment) et/ou d'aliments enrichis en vitamine D, comme le lait et les produits laitiers frais ou les matières grasses à tartiner. Pour ces derniers, le meilleur compromis est de les choisir demi écrémés et/ou allégés, pour limiter tout risque d'apport calorique superflu.
L'Europe se mobilise
Un projet de recherche européen, OPTIFORD (Optimal Strategy for Vitamin D Fortification) a été lancé pour une durée de trois ans avec l'objectif de déterminer l'impact d'un enrichissement en vitamine D de certains produits alimentaires sur le statut vitaminique de la population européenne et sur la prévention de l'ostéoporose. Il devrait aboutir à la définition de recommandations européennes sur la supplémentation alimentaire et médicamenteuse en vitamine D, ainsi qu'au développement de nouveaux produits enrichis en vitamine D.
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