Les phyto-oestrogènes, ces composés végétaux si particuliers

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Les phyto-oestrogènes, ces composés végétaux si particuliers


 
Les phyto-oestrogènes sont des nutriments très spéciaux. Entre alarmisme inutile et promesses en l'air, que faut-il savoir ?
SOMMAIRE
  • Les phyto-oestrogènes, c'est quoi au juste ?
  • Le soja... et puis les autres
  • Moins d'1 mg/jour chez nous
  • Quelle efficacité, quelles précautions ?

Les phyto-oestrogènes, c'est quoi au juste ?

Le terme "phyto-oestrogènes" regroupe plusieurs molécules issues du monde végétal, de structures différentes, mais présentant une similarité avec la structure de l'oestradiol (l'une des hormones sexuelles féminines majeures). Dans cette grande famille, les chefs de file sont les isoflavones du soja, qui font l'objet de nombreuses formulations en compléments alimentaires. A priori, cette similarité structurale leur donne la possibilité d'exercer un effet hormonal semblable aux hormones féminines. La réalité est cependant complexe et les phyto-oestrogènes ont pour l'heure une image assez ambiguë, balançant entre leur appartenance au grand groupe des "perturbateurs endocriniens" et leurs effets bénéfiques, notamment attribués par les études épidémiologiques menées en Asie. D'où l'intérêt de faire un bilan de grande envergure.

Le soja... et puis les autres

Les phyto-oestrogènes sont présents dans des denrées alimentaires variées : ils sont naturellement présents dans tous les aliments préparés à base de protéines de soja, et dans les aliments à base de soja (tofu, tonyu ou " jus " de soja, desserts à base de soja, " lait " de soja), y compris dans les aliments pour bébés. Ils sont volontairement concentrés par les industriels dans les compléments alimentaires visant les femmes ménopausées. Six familles de molécules pouvant prétendre à l'appellation "phyto-oestrogènes" ont été identifiées. En fait, les données de la littérature concernent essentiellement une seule de ces familles, celle des isoflavones, molécules présentes en grande quantité dans le soja. Mais le houblon, par exemple, contient également des molécules de cette famille, les lignanes.

Moins d'1 mg/jour chez nous

Dans un régime occidental traditionnel, n'incluant donc pas le soja, l'apport journalier moyen en isoflavones est très faible, inférieur à 1 mg/j. L'introduction mesurée d'aliments à base de soja dans un régime occidental augmente cet apport de 1.000 à 10.000 fois, tout en restant inférieur à celui des Asiatiques. Dans le cas de prise de compléments alimentaires, l'apport peut être aussi important qu'en Asie, il pourrait tendre à le dépasser.

Quelle efficacité, quelles précautions ?

Les phyto-oestrogènes que l'on absorbe par l'alimentation normale (pour les fans de lait de soja par exemple) ne présentent aucun danger, même s'ils ne peuvent pas remplacer le lait, et en particulier pas le lait pour nourrissons. Pour ce qui est des compléments alimentaires, généralement utilisés pour lutter contre les symptômes gênants de l'ostéoporose, ils sont efficaces, mais pas autant que les vrais traitements hormonaux de substitution. Mais ils restent des substances actives, qui doivent donc être signalées à votre médecin si vous en prenez régulièrement pour éviter les effets secondaires ou les interactions possibles avec d'autres substances.

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