Le Régime : le piège

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le Régime : le piège

Steak-poulet-fruits de mer, matin, midi et soir…  fait rage chez les candidats à la minceur. D’où vient cet engouement soudain pour cette diète protéinée des années 1970 ? Retour sur les mécanismes qui nous font perdre la tête dès lors qu’il s’agit d’affiner notre silhouette.
Un vent singulier souffle sur la planète régime. Pas un dîner en ville ou un déjeuner à la cantine sans croiser un disciple en « phase d’attaque »  assiette déborde de viande, de poisson, de fruits de mer. 

Une méthode « miracle »

Les raisons du succès sont multiples. une méthode. « Régime » renvoie à privation, sacrifice. « Méthode » permet d’échapper à cette image austère. Ce terme inscrit en nous l’idée que nous allons trouver un chemin sûr pour quitter notre « prison de graisse », comme nous le promet le docteur. Ensuite, dès la première phase de la méthode, qui en compte quatre (attaque, croisière, consolidation et stabilisation), nous perdons du poids, sans avoir faim (les protéines apportent une intéressante sensation de satiété). « Cette rapidité de résultat est en adéquation avec le besoin d’immédiateté propre à notre époque ».
Côté plaisir, nous sommes servis puisque les recettes de cuisine  sont plutôt savoureuses. En outre, pour avoir l’impression d’être les acteurs engagés de notre amincissement, nous sommes invités à faire du sport. Non, pas de séances usantes en salle ! Il s’agit seulement de marcher, d’effectuer quelques mouvements adaptés en passant l’aspirateur ou en briquant l’appartement. Gestes suffisants pour nous faire penser : « Oui, j’ai vraiment mérité de maigrir. » – un sentiment d’exaltation. « Le cerveau ne consomme plus de glucose, mais des corps cétoniques – des résidus d’acides gras – qui nous installent dans un état de jeûne provoquant ce sentiment d’euphorie »,  (pour de bon…). Tout se conjugue pour nous suggérer  trouvé la méthode miracle pour perdre  kilos superflus.  La recette du succès est simple, . Dans les deux cas, « une théorie, scientifiquement sérieuse en apparence, explique le surpoids », à laquelle une même réponse est donnée : « Le clivage des aliments en deux catégories, les bons et les mauvais. »  l’ennemi désigné était le sucre. Un ennemi d’autant plus crédible que le sucré renvoie à l’enfance, à la douceur, à tout ce à quoi il faut renoncer pour devenir un adulte socialement adapté.

Un besoin de contrôle

Les données scientifiques sont pourtant sans équivoque et se résument ainsi : en suivant un régime, même équilibré, seuls 5 % parviennent à perdre 5 % de leur poids et à rester stables au-delà de cinq ans  « Notre tissu adipeux étant relié au système nerveux central, toute perte de poids rapide l’oblige à activer une “carte mémoire” de défense de l’organisme, qui se met en mode stockage en prévision de cette “famine” ». Mais, même si les médecins affirment que dans neuf cas sur dix  Suivre un régime ressemble un peu à la démarche Régulièrement, nous constatons que « ça ne marche pas vraiment », mais nous conservons l’espoir qu’un jour nous trouverons le bon. nous sommes face à un personnage qui affirme, sûr de lui, que le succès de sa méthode tient uniquement à son efficacité.
maîtriser son poids, c’est contrôler sa vie, symboliquement. La tyrannie de la minceur est telle que la plupart d’entre nous ne demandent qu’à être subjugués par des méthodes ou par une personne promettant un amaigrissement rapide ».« être mince, maîtriser son appétit, ses envies tournent parfois tellement à l’obsession que, quand l’échec survient, beaucoup n’osent pas remettre en cause la méthode diététique ». Ils se sentent coupables, accusent leur propre manque de volonté.

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